© N. Genoux, Ifce
Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que les animaux ressentent des émotions, et les équidés ne font pas exception. La prise en compte de ces dernières pour l’éducation et le dressage du cheval aura des conséquences sur la qualité des apprentissages, le bien-être du cheval et la sécurité du cavalier.
Négatives (désagréables, comme la peur) ou positives (agréables, comme le plaisir), les émotions sont définies par les scientifiques comme des réactions affectives intenses et fugaces en réponse à un évènement, et comportent 3 composantes :
• Comportementale (fuite/agression en cas de peur)
• Physiologique (variation du rythme cardiaque/des sécrétions hormonales)
• Et cognitive (perception/traitement/stockage de l’information par le cerveau).
Une émotion sera d’autant plus positive que l’évènement qui l’aura induite sera non soudain, familier, prévisible, à valence positive (friandise), contrôlable (la pression cesse dès que le cheval donne la réponse attendue), qu’il répond aux attentes de l’animal (mettre le licol pour aller au pré) et aux normes sociales (associer en paire deux chevaux qui s’entendent bien).
Une bonne mise en œuvre des principes d’apprentissage permettra donc de favoriser les émotions positives en associant de façon raisonnée et selon le contexte : habituation et désensibilisation, conditionnement opérant (renforcement positif/négatif) et conditionnement associatif. Depuis une dizaine d’années, la Société Internationale pour la Science de l’Equitation (ISES) diffuse des résultats scientifiques sur cette thématique. Ces principes sont applicables à tous les chevaux, quels que soient leur âge, discipline, niveau et la méthode utilisée.
Christine Briant, Ifce
Pour en savoir plus
Webconférences : www.ifce.fr/ifce/connaissances/webconferences/bien-etre-comportement
Livre : www.ifce.fr/produit/travailler-son-cheval-selon-les-principes-de-lapprentissage