Les échinacées ou « Echinacéas » sont des plantes de la famille des Astéracées qui comprend neuf espèces et deux sous espèces, toutes originaires d’Amérique du Nord. Ce sont des plantes vivaces qui mesurent environ 1m de hauteur, à fleurs roses, jaunes ou parfois blanches, la particularité de sa fleur est d’être surmontée de petites épines.
Trois espèces sont utilisées et reconnues par la pharmacopée française pour leurs vertus médicinales, il s’agit de Echinacéa angustifolia, Echinacéa purpurea et Echinacéa pallida.
Elles ont toutes les trois des compositions proches, à quelques principes actifs près. Certaines préparations contiennent des extraits des trois plantes, mais la plupart des préparations médicinales sont faites à partir des racines d’Echinacea purpurea qui contiennent les principes actifs les plus intéressants en thérapeutique (BARNES et al., 2005 et BORCHERS et al., 2000). Certains procédés d’extraction permettent cependant, à partir de la plante entière, d’obtenir des préparations contenant les principes actifs des racines et des parties aériennes, et donc le totum de la plante (WAMINE, 2012). Echinacea purpurea est inscrite dans la liste A de la Pharmacopée française 2012.
Ces plantes étaient très utilisées par les Amérindiens des plaines d’Amérique du Nord. Ils les utilisaient à de nombreuses fins médicinales, dont le traitement des maladies infectieuses, des maux de têtes et de dents. Ils s’en servaient aussi pour nettoyer les plaies et contre les morsures et les piqûres d’insectes. L’’échinacée pourpre (Echinacea purpurea) est l’espèce la plus connue, c’est une plante vivace qui se développe sur des terrains riches et ensoleillés.
Dans les années 30, deux Américains Lloyd et King, ont commencé à faire des recherches sur cette espèce qui avait été populariséeen 1870 par un médecin quaker américain le Dr Meyer et son fameux remède le « Meyer blood Purifier syrup». En Europe et surtout en Allemagne pendant longtemps, l’échinacée était seulement connue comme remède homéopathique. Depuis les années 40, plus de 350 études scientifiques ont été conduites sur l’échinacée, apportant la preuve de son efficacité bien connue des Amérindiens.
Les échinacées sont riches en :
- Acides gras
- Huile essentielle à humulène (L-humulène, ou α-humulène, est un monocyclique naturel sesquiterpène. Il est un isomère du β-caryophyllène).
- Cuivre, Manganèse, Zinc, Fer, Magnésium, Calcium
- Alkylamides dont l’échinacéine
- Composés phénoliques dérivés de la caféine, en proportion différente en fonction de l’espèce : échinacoside, cynarine, acide cichorique,
- Polysaccharides complexes : arabinogalactane, arabinorhamnogalactane, fucogalactoxyloglucane, glucuronoarabinoxylane
- Alcaloïdes indolizidiniques
Quelles sont les propriétés thérapeutiques des Echinacées ?
Importantes propriétés immunostimulantes et anti-inflammatoires : Utilisées pour stimuler les mécanismes de défenses non spécifiques de l’organisme (immunostimulation). Elle peut constituer un traitement adjuvant des infections banales ainsi qu’à la prophylaxie des états infectieux, en particulier vis-à-vis des staphylocoques, streptocoques et candida albicans.
Aide à soigner les voies respiratoires et les muqueuses ORL : si la maladie s’est déclarée, la prise d’échinacée peut aider à réduire la durée de l’infection (phlegmon, pharyngite, laryngite, rhume, abcès dentaire…) elle est efficace lors d’un usage précoce, de manière préventive et curative.
Aide à traiter les infections urinaires : l’échinacée rentre comme traitement d’appoint notamment en Allemagne, pour tous les problèmes d’infections du système urinaire, son tropisme uro-génital constitue un outil thérapeutique remarquable comme anticollibacilaire et antimycosique dans les cystites récidivantes à colibacille, urétrites, infections prostatiques ainsi que dans les infections génitales récurrentes.
Aide aux traitements des inflammations cutanées : en usage topique l’échinacée est conseillée pour réduire l’inflammation, mais aussi pour aider à la guérison des petites plaies en participant à la réparation des tissus.
Formes disponibles des échinacées :
- Teinture-mère d’Echinacea angustifolia plante entière
- EPS (extrait de plantes fraîches standardisées) de racine d’ Echinacea purpurea
- Extrait fluide
- Privilégier la plante fraîche et les formes galéniques qui préservent la présence de polysaccharides insolubles dans l’alcool
- Extrait sec, en gélules, capsules…
Seul un professionnel de la santé vétérinaire pourra vous conseiller la meilleure forme à utiliser pour votre cheval.
Contre-indication des Echinacées :
Les Echinacées sont contre indiquées chez certains patients, notamment ceux souffrant de maladies systémiques telles que la tuberculose, la leucémie, la sclérose en plaques et d’autres maladies auto – immunes, il est recommandé de les éviter lors de maladies liées au système immunitaire. Chez le cheval il faut également respecter cette précaution d’emploi et toujours demander l’avis du vétérinaire avant la mise en place d’un traitement phytothérapique.
Indications chez le cheval :
- Renforcement et soutien du système immunitaire lors d’infections pathogènes (bactérie, virus ou champignon) ou à titre préventif pour les chevaux faibles ou en post-opératoire.
- Traitement des voies respiratoires.
- Dermatites ou retard de cicatrisation.
- Lymphangite, septicémie, suppuration de plaie.
Cette plante est également un véritable soutien pour le cheval de compétitions soumis au stress, qui on le sait, est responsable d’une baisse du système immunitaire, elle peut aussi être administrée en début d’hiver pour pallier les coups de froid mais aussi en cas d’épidémie.
Nous vous conseillons de favoriser l’usage de plantes BIO et de vous adresser à un spécialiste en phytothérapie et/ou votre vétérinaire avant la mise en place d’un traitement à base de plantes.
L’équipe Cheval partenaire avec la collaboration de Dominique Maleyran
Docteur vétérinaire diplômée universitaire en phytothérapie.
Sources : Thèse vétérinaire 2003 « Impact de la phytothérapie sur le système immunitaire » par le Dr Bénédicte Bachelet.