Transporter son cheval

Dossier
Le transport des chevaux

Nous devons ou devrons tous un jour ou l’autre, transporter notre cheval pour une urgence vétérinaire, un déménagement, un concours, etc. Cela ne s’improvise pas et demande certaines précautions pour la sécurité et le confort du cheval mais aussi pour les autres usagers de la route.

L’apprentissage :

Au préalable, il faut s’assurer que le cheval embarque correctement dans son van ou son camion. En effet, le transporter n’est que la deuxième étape, la premiere reste l’embarquement du cheval dans le van et mieux vaut l’y habituer par apprentissage progressif car en situation d’urgence les choses peuvent très vite se compliquer si le cheval n’a jamais appris à rentrer dans le van.

Le but est d’habituer progressivement le cheval à monter dans cette petite boite étroite et sombre en lui évitant le moins de stress possible. Il faut savoir se montrer patient, laisser le cheval sentir le pont, puis reculer, s’arrêter et savoir lui demander d’avancer dans le calme et la douceur. On peut aussi lui donner à manger à l’intérieur, du foin ou des carottes, afin que le cheval associe le van à quelque chose d’agréable. Le but de cet apprentissage est de rendre le cheval coopératif et serein à l’embarquement.

Un van peut paraitre tout petit et étroit pour un cheval d’où l’importance d’un bon apprentissage pour qu’il apprenne à embarquer sans peur et sans difficulté. Créditphoto@EstelleQueheilleMarchet pour Cheval Partenaire.

Une fois que le cheval est habitué à embarquer et que cela ne lui cause pas de souci, il va falloir l’habituer aux sensations de la remorque en mouvement. Une petite distance au début pour qu’il se familiarise avec ces nouvelles sensations (freinage, virage, arrêt, les bruits de la circulation, etc.), puis au fur et à mesure, il faudra augmenter le temps de transport.

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Duc d’Elphen (appartenant à Laure Chanel), poulain de deux ans au moment de son apprentissage à l’embarquement et au voyage en van.

Sécurité :

Une fois ces étapes passées avec succès, n’oubliez pas de vérifier régulièrement l’état de votre van : frein, pneus, éclairage, état du plancher, pont, aération, il en va de la sécurité du cheval mais aussi de la vôtre et de celle des autres usagers de la route.

Protection du cheval :

Durant un transport, qu’il soit de courte durée ou bien plus long, les membres du cheval doivent être protégés. La première raison est d’éviter une blessure à la suite d’un mouvement non contrôlé du cheval et la seconde concerne les trajets un peu longs qui peuvent fatiguer les tendons des chevaux par la station debout et l’immobilité.

Plusieurs types de protections existent :

  • Les protections de transports hautes et basses qui protègent les membres et évitent les plaies au cheval.
  • Les cotons américains et les bandes de repos qui permettent une protection mais aussi un soutien aux tendons durant les longs voyages.
  • Le protège queue qui protège la queue des frottements durant le transport.
  • Le protège nuque est vivement conseillé aux chevaux qui reculent vite du van.
protege nuque
Protège nuque

Attacher son cheval :

Le cheval devra être attaché durant le trajet. La longe devra être relativement courte pour que le cheval ne puisse cabrer ou se cogner la tête au plafond. Attention, le cheval ne doit pas être bloqué car il risquerait de paniquer. Pour résumer, le cheval doit pouvoir lever un peu la tête pour regarder par le hublot et tourner un peu la tête sur les côtés.

Nourrir le cheval :

Pour que le voyage soit agréable pour le cheval, il est utile d’installer un filet à foin rempli, cela l’occupera surtout si le voyage est long. Il est fortement déconseillé de donner des granulés avant un transport, il faut respecter deux heures entre la prise de granulés et le transport au risque de déclencher une colique chez le cheval. Pour les longs voyages, il faudra faire des pauses régulières (toutes les deux heures) pour abreuver le cheval et vérifier que tout se passe bien dans le van.

Veillez à la température dans le van :

Lors des pauses, profitez-en pour régler les volets d’aération pour assurer une bonne ventilation à l’intérieur du van car la température peut vite monter à l’intérieur.

Surtout, ne jamais sortir le cheval sur une aire d’autoroute lors de la pause, s’il s’échappe cela peut causer un accident dramatique, imaginez votre cheval en liberté sur une aire d’autoroute !

Adapter sa conduite :

N’oubliez pas que vous transportez un gros animal à quatre pattes ! La vitesse doit être réduite et la conduite souple. Votre cheval ressent énormément les à-coups qui le déstabilisent et augmentent son stress et peuvent le faire paniquer. Attention, transporter son cheval nécessite une formation B96 ou le permis E suivant les spécifications du van et du véhicule tracteur mais aussi une assurance spécifique !

Prenez votre temps, votre cheval se souviendra que le précédent voyage s’est bien passé et il acceptera sans contrainte et sans opposition un nouveau transport.

L’équipe Cheval-partenaire