2 décembre 2022 - Santé

Quelles sont les coliques digestives chez le cheval ?

Publi-rédaction
Cheval en colique

Les coliques chez le cheval sont fréquentes et se manifestent par des douleurs abdominales aigües.

Elles peuvent avoir plusieurs origines : digestive, urinaire ou génitale. Mais les plus fréquentes sont celles liées au système digestif et à ses désordres. En effet, le transit du cheval peut être perturbé lors d’une mauvaise gestion de son alimentation, de stress, d’une modification de son environnement, d’une infestation parasitaire. Les coliques nécessitent toujours d’appeler son vétérinaire.

Elles sont les premières causes de mortalité chez le cheval d’où l’importance de les connaître pour agir en curatif mais aussi en préventif.

Les coliques digestives chez le cheval sont nombreuses mais nous pouvons dénombrer ici les 4 principales :

• La colique gazeuse ou tympanisme (distension gazeuse) 

Elle est provoquée par l’accumulation de gaz dans les intestins du cheval. Cette accumulation provient d’une production excessive de gaz dans le gros intestin que le cheval ne parvient pas à évacuer ou de façon insuffisante. Elle intervient dans le cadre d’un changement d’alimentation ou une mise au pré trop rapide au printemps par exemple.

• L’impaction alimentaire

Appelée plus communément « bouchon de paille », durant cette colique, le côlon est impacté par des aliments qui forment un bouchon entrainant une distension intestinale aux fortes douleurs. Ce type de colique se produit lorsque le cheval mange de la paille (ou du sable) de manière excessive et/ou rapide. Le manque d’hydratation peut aussi être responsable et aggraver la situation.

• Le déplacement

L’intestin peut se déplacer lors de surcharge alimentaire ou de distension gazeuse. Les déplacements de colon peuvent aussi survenir sans facteur prédisposant, les intestins du cheval étant naturellement très mobiles au sein de la cavité abdominale. Le déplacement peut rentrer dans l’ordre seul mais peut nécessiter une intervention chirurgicale.

• La torsion

l’intestin se tord complètement sur lui-même. Les juments en post-poulinage sont les plus à risque. Les aliments en amont de la torsion sont bloqués et cette torsion provoque un arrêt de la circulation sanguine de la partie concernée par effet de garrot. L’arrêt de la circulation entraine très rapidement une nécrose de l’intestin en torsion, le cheval est en extrême souffrance, il s’agit d’une urgence absolue où les heures sont comptées. Seule la chirurgie peut sauver le cheval et elle doit être prise en charge très rapidement.

Repérer les signes de coliques et agir

Le cheval est abattu, il peut rester coucher plus qu’à son habitude, il refuse de s’alimenter, gratte le sol, se roule de façon violente et répétée, se regarde les flancs, transpire, a une respiration et un pouls rapides. 

Appelez immédiatement votre vétérinaire ! En attendant sa venue, votre cheval ne doit plus avoir accès à la nourriture, mettez-lui un panier /muselière anti-colique. Dans la mesure du possible, faites marcher en main votre cheval en vous adaptant à son inconfort (respiration/pouls). Il faut empêcher le cheval de se rouler, car en se roulant il peut aggraver la situation. Restez calme et rassurez votre cheval.

Les facteurs de risque de coliques chez le cheval

Les situations de stress (changement de lieu de vie, d’alimentation, transport, concours, etc.), les ulcères gastriques, un manque d’activité dû à un enfermement au box, une mise à l’herbe trop rapide au printemps, une alimentation inadaptée ou de mauvaise qualité, un manque de foin ou un foin de mauvaise qualité (moisi), une déshydratation.

Comment prévenir une colique chez le cheval

Il est très important de répondre autant que possible aux besoins physiologiques et psychologiques du cheval. Le cheval doit avoir accès au foin ou à l’herbe la majeure partie de son temps. Il doit bouger, marcher et avoir des contacts sociaux avec ses congénères. La vie au pré avec des congénères est l’idéal pour lui, un mode de vie en pré/box est préférable à un mode de vie au box h24. Son alimentation doit respecter son système digestif (adapté pour des aliments fibreux), un excès de concentré lui est néfaste tout comme un manque de fibre. Il doit avoir accès en permanence à de l’eau fraiche. 

Si votre cheval est sujet aux coliques, vous pouvez l’aider avec des plantes qui soulagent et favorisent la digestion que vous trouverez par exemple dans la préparation

P05 – DIGESTION ET COLIQUES

• En cas d’impaction (bouchon), il est possible de donner au cheval (uniquement après accord du vétérinaire) de l’huile de Lin (C07 – HUILE DE LIN) pour aider à l’élimination des matières sèches dans le tube digestif.

• Après la colique, il est très important d’aider le cheval à rétablir sa flore intestinale avec des probiotiques que vous retrouverez dans P144 – AJC PROBIO.

Des mesures simples permettent de réduire le risque de coliques, qui sont souvent directement liés aux conditions de vie du cheval, donc à son bien-être. La rapidité de la prise en charge de la colique est un facteur essentiel, appelez toujours votre vétérinaire dès la survenue des symptômes.

Hervé HOFER

AJC Nature

Les coliques chez le cheval