@crédit photo Andy Booth – Simple Illusion, Emmanuelle Lagrange
Photo de mise en avant Facebook @Maxime Baticle, formateur Horseman Science, photographié par Emilie Laut-Guimier
L’éthologie est une science, ne l’oublions pas. En étudiant l’éthogramme (description d’une série de comportements propres à une espèce animale), on confirme que le cheval a besoin de 3 choses importantes : déplacement, contact social et fibre pour son alimentation. En l’absence de cela, on observe du mal-être, comme les stéréotypies, une baisse du système immunitaire, des coliques et du stress.
Nous assistons à de réelles avancées : il y a actuellement de plus en plus de cavaliers qui essayent de reproduire les conditions de vie les plus naturelles possibles pour le cheval, pour améliorer son bien-être et donc ses performances.
L’éthologie cognitive étudie spécifiquement l’apprentissage chez le cheval, et c’est probablement dans ce secteur que l’on trouve un grand intérêt pour les cavaliers de sport. Celui-ci doit comprendre qu’en l’absence d’un cortex préfrontal, le cheval n’a pas les capacités de mauvaises intentions et ne peut donc pas faire d’erreurs exprès. Il n’a pas non plus les capacités de raisonnement de l’homme. L’anthropomorphisme est trop souvent cause de mauvaises interprétations de certaines situations et malheureusement la punition est souvent utilisée. Par exemple, punir un cheval qui refuse un obstacle, ne va pas lui expliquer ce qu’il aurait dû faire, mais peut amener une association aversive avec l’obstacle entrainant 2 résultats possibles : la fuite (charger les barres) ou le refus (arrêt en voyant un obstacle arriver).
Cette science peut également expliquer aux cavaliers que ce n’est pas l’application des aides qui est importante pour le cheval mais le moment où les aides s’arrêtent. La pression va motiver le cheval et l’enlèvement de la pression va éduquer le cheval.
Par exemple : le cheval apprend à s’arrêter par le relâchement des rênes lorsqu’il arrête ses pieds et il apprend à avancer par le relâchement de la pression des jambes lorsqu’il avance. Il y a encore beaucoup de cavaliers qui pilotent le cheval au lieu de l’éduquer. L’absence d’éducation va diminuer la performance mais aussi porter un risque d’accident pour le cavalier et amener le cheval vers des compor-tements conflictuels (défenses, résis-tances, cabré, coup de cul, demi-tour…) Les cavaliers d’aujourd’hui sont de plus en plus conscients que le cheval doit « comprendre » sa discipline mais la compréhension du cheval dépend des capacités de l’homme à lui expliquer.
Le chemin vers le sport est divisé en 4 chapitres :