La maladie du Cushing toucherait près de 80.000 chevaux en France et 30% des chevaux, poneys, ânes de plus de 15 ans. Ce syndrome peut affecter tous les équidés quelle que soit la race et le mode de vie !
Comment expliquer cette maladie?
La maladie de Cushing a une cause hormonale. Elle est provoquée par un stress oxydatif lié à l’âge, à l’origine d’une dégénérescence des neurones qui sécrètent la dopamine au niveau de l’hypothalamus, une glande localisée dans le cerveau.
La dopamine est un neurotransmetteur, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux qui influe directement sur le comportement. Elle permet notamment de réguler la production d’hormones par l’hypophyse. La chute de production de dopamine au niveau de l’hypothalamus va provoquer une suractivité du lobe antérieur de l’hypophyse qui va sécréter en excès plusieurs hormones, dont l’ACTH. Ces différentes hormones sécrétées en excès vont agir sur le comportement, les défenses immunitaires, le métabolisme lipidique, la production de poils…et provoquer ainsi de nombreux dysfonctionnements cliniques.
Quels sont les symptômes ?
• De l’hirsutisme (très spécifique de cette maladie), ou des anomalies de la longueur des poils en phase plus précoce.
• De la fourbure : le DPIH est la deuxième cause de fourbure d’origine endocrinienne (secondaire à une insulinorésistance et une hyperinsulinémie) chez le cheval. L’autre cause est le syndrome métabolique, lié à l’obésité ; la fourbure n’est présente que dans environ 1/3 des cas de DPIH, mais c’est la complication la plus sévère.
• De la léthargie, de la dépression.
• Une perte de poids avec fonte musculaire de la ligne du dos, un abdomen pendulaire, une redistribution des graisses (notamment des dépôts graisseux au-dessus des yeux).
• Une susceptibilité augmentée aux infections : sinusites, infections de la peau, abcès de pieds…
• Des troubles de la reproduction.
Quels tests pour le diagnostiquer ?
• Dosage de L’ACTH endogène : prise de sang effectuée de préférence le matin, à envoyer sous couvert du froid et dans les 24h au laboratoire. Test rapide mais un certain nombre de chevaux atteints peuvent avoir une valeur normale en début d’évolution de la maladie.
Les valeurs sont également différentes en fonction de la période de l’année ; il est recommandé de faire ce test à l’automne.
• Test de suppression à la dexaméthasone : injection de dexaméthasone en soirée et prise de sang pour dosage du cortisol le soir et le lendemain matin.
• Test de stimulation à la TRH et dosage de l’ACTH : ce test est le plus sensible et le plus spécifique mais il est peu utilisé par manque de disponibilité de la TRH en France
Quels traitements envisager ?
Les médicaments allopathiques : pour ce faire, la solution médicamenteuse vétérinaire est de pallier au défaut de production en dopamine de l’hypothalamus par l’utilisation de molécules telles que le pergolide, la cyproheptadine ou encore la bromocriptine. Le médicament recommandé à l’heure actuelle est le « PRASCEND® » (Pergolide dérivé des alcaloïdes de l’ergot de seigle) qui stimule les récepteurs à la dopamine de l’hypophyse. Ce traitement est préconisé « à vie ». Le principal effet secondaire est l’apparition d’une baisse d’appétit. Dans ce cas, la dose peut être diminuée, jusqu’à reprise de l’appétit, ce qui peut prendre plusieurs jours.
Le pergolide est un médicament qui fonctionne très bien et si le traitement est débuté rapidement les chevaux retrouvent un aspect physique et un fonctionnement métabolique normal. Il est donc important de le recommander ! Ensuite, il est possible d’associer le traitement médicamenteux (Pergoline) à un traitement par les plantes toujours suivant l’avis de votre vétérinaire. Attention, ces traitements naturels ne remplacent pas le traitement médicamenteux.
Pour traiter naturellement le cheval, on utilise des plantes aux propriétés suivantes : dopaminergique (qui augmente le taux de dopamine et active les récepteurs de celle-ci), régulateur hormonal, diurétique, draineur hépatique, fluidifiant sanguin et vasculoprotecteur.
1) Augmenter le taux de dopamine par l’alimentation : aliments riches en tyrosine, en Vitamine E, en Vitamines B6 et en Antioxydants.
• La tyrosine : stimule la production de dopamine au niveau de l’hypothalamus. Vous en trouverez dans la Spiruline (P26) et dans les Graines de Lin (P151-Lin poudre bio).
• La Vitamine E, associée à la tyrosine sera bio-disponible dans l’Huile de Lin (C07).
• La Vitamine B6 sera elle directement assimilable à partir de Levure de Bière (P42).
• Les antioxydants étant présents dans les aliments riches en Vitamines C, telles que les Baies de Goji (P142) et de Cynorrhodon (P158).
2) La régulation hormonale :
Concernant la régulation hormonale, il convient d’être prudent car les effets peuvent être pires que le bien escompté. Avant toute prise d’un nutriment jouant sur les hormones, il convient de demander un avis vétérinaire pour éviter toute intéraction avec un traitement en cours. Deux actions de régulation hormonale sont possibles mais qu’il ne faut pas associer !
Action dopaminergique : le Gattilier (P159), plante qui reproduit l’action de la dopamine et agit sur l’hypophyse en stimulant les récepteurs sensibles à la dopamine. Utilisé dans les troubles d’hyperprolactinémie chez la femme, son action serait recommandée chez les chevaux atteints de DPIH et d’hyperprolactinémie, bien que son mécanisme d’action ne soit pas totalement connu à ce jour. Il n’agit pas sur la production d’ACTH.
Action de feed-back négatif : le Fenugrec (P50) et le fenouil (P160). La réduction de la synthèse de la prolactine est induite par la dopamine.
3) La détoxination de l’organisme :
Nous vous conseillons des cures de P08 – Fourbure- Cushing – SME et de P37 – Ail semoule. Ces cures peuvent être complétées par du P117 – Reine des prés.
Bien que l’hypercortisolémie soit assez peu fréquente chez les chevaux développant un DPIH (l’ACTH produit en quantité excessive est majoritairement bioinactif), il est recommandé de limiter les substances pouvant augmenter le taux de cortisol dans le sang. Ainsi, évitez de lui donner du Cassis (cortisone-like), du Ginseng (action trop stimulante sur les cortico-surrénales), du Rhodiola (identique au Ginseng), du Maca (stimulant des surrénales). En effet, ces plantes agissent sur la glande corticosurrénale, augmentant ainsi le taux de cortisol.
Plus l’affection est diagnostiquée précocement et le traitement mis en place rapidement, meilleur sera le pronostic.
Toutes les préparations citées ci-dessus sont disponibles sur le site
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