S’il y a bien une pathologie à ne jamais négliger chez le cheval, c’est la diarrhée ! Qu’elle soit aiguë ou chronique, elle doit toujours alerter le gardien du cheval ou son propriétaire.
Intéressons-nous aujourd’hui à la diarrhée aiguë du cheval, ses symptômes, son diagnostic, ses causes et ce qu’il faut faire.
C’est quoi une diarrhée aiguë chez le cheval ?
On parle de diarrhée lorsqu’il y a augmentation de la fréquence d’émission de selles trop abondantes et de consistance diminuée. Les crottins peuvent être mous voir complètement liquides dans les cas les plus graves et présenter des traces de sang. L’arrivée brutale et rapide de la diarrhée nécessite l’intervention immédiate du vétérinaire car elle peut entraîner une déshydratation sévère et un état de choc chez le cheval.
D’autres symptômes peuvent venir se greffer comme un manque d’appétit, un amaigrissement, de la fatigue, de l’apathie, de la fièvre, des douleurs abdominales, des coliques etc. On parle de diarrhée chronique à partir de 7/10 jours de symptômes. Plus tôt on trouve la cause et on la traite et mieux la diarrhée disparaîtra, plus on attend et plus on aura du mal à l’endiguer.
Quels sont les causes d’une diarrhée aiguë ?
Tout d’abord, il faut savoir que le colon et le cæcumsont sont dans la majorité des cas le siège de la diarrhée chez le cheval, c’est à ces deux endroits qu’a lieu la plus grande partie de la réabsorption de l’eau.
Plusieurs raisons peuvent causer une diarrhée aiguë chez le cheval
- Les infections bactériennes, en cause des bactéries comme les salmonelles (toute suspicion de salmonellose doit conduire à la mise en place immédiate de mesures strictes de police sanitaire au sein de l’écurie, de l’élevage ou de la clinique vétérinaire, la principale étant l’isolement des sujets atteints et suspects), Clostridium perfringens (provoque une entérotoxemie provoquant la mort de l’animal très rapidement) , l’Ehrlichia risticii…
- Les parasites : les petits strongles ou cyathostomes
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas d’usage prolongé ou de surdosage. Dans ce cas la diarrhée est liée à une intoxication. Les AINS les plus fréquemment incriminés sont, par ordre de fréquence : la phénylbutazone, la flunixine méglumine, le Kétoprofène.
- Une surcharge alimentaire : cas typique du cheval qui a accès par inadvertance à la réserve de grain de l’écurie. Les signes cliniques varient en fonction de la quantité de grains ingérée : ils peuvent aller d’une colique modérée au développement d’une diarrhée, voire la mort par rupture stomacale. Des signes d’endotoxémie sont fréquents dans les cas les plus sévères. Le développement d’une fourbure est très fréquent et justifie la mise en place d’un traitement agressif le plus rapidement possible.
- Surcharge de sable : accumulation de sable/boue ou terre dans le cæcum, ce sont les chevaux vivant sur des terrains de sables qui sont plutôt concernés par ce genre de pathologie. Il est conseillé d’administrer à ces chevaux du Psylium de façon régulière ou en cure pour évacuer le sable/boue/terre des intestins et éviter des diarrhées et des coliques de sable.
La première chose que le vétérinaire fera en cas de diarrhée importante est de réhydrater le cheval par perfusion, le volume à perfuser peut ainsi aller de 25 à 120 l/j suivant l’état du cheval, son poids et sa diarrhée.
Une fois la réhydratation mise en place il procédera à des examens poussés pour connaître les causes de la diarrhée et traiter le cheval dans les plus brefs délais.
La diarrhée chez le cheval est une urgence, la négliger peut entraîner de lourdes conséquences sur l’animal voire sa mort dans le pire des cas. Votre vétérinaire est la personne à contacter en urgence et lui seul est capable de poser un diagnostic et soigner votre cheval efficacement et durablement.
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