Les connaissances actuelles, dans le domaine de la santé, affirment le lien direct entre les émotions et les maladies. Ainsi, de nombreux médecins ne se contentent plus de soigner les symptômes. Ils vont rechercher les origines de ce problème de santé dans différents domaines, notamment :
• Une alimentation inadaptée ou de mauvaise qualité
• Une vie trop sédentaire
• Du stress
• De mauvaises positions répétées
L’humain prend conscience désormais des conséquences de ses choix de vie quotidiens sur son bien-être et sa santé, mais aussi sur ses relations.
Et il est temps de faire de même pour les chevaux.
Beaucoup de chevaux souffrent de problèmes ostéopathiques, de coliques, de stéréotypies, d’ulcères, d’amaigrissement, de mauvaise qualité de corne, et nous pouvons allonger la liste de tout cela.
Et si nous recherchions la cause réelle de ces symptômes ? Celle qui pourrait éviter la récidive du problème de santé.
De nombreux chevaux sont infiltrés au niveau du dos car ils souffrent. Savez-vous qu’un cheval stressé lève la nuque et creuse le dos ? S’il est fréquemment dans cette position, les apophyses du dos se touchent, et génèrent des lésions et de la douleur. L’enrêner est une solution souvent choisie, mais que faites-vous des ulcères et des coliques liés aussi à ce stress ? Sans compter le stress provoqué par l’enrênement.
Pour cela, le cavalier a le devoir de connaitre réellement cet animal dont il a la responsabilité, et dont il doit s’assurer de la bonne santé.
Et cela devient urgent car, par exemple, trop peu de cavaliers sont conscients qu’un cheval qui « tique à l’appui » ou « à l’ours » est un cheval en mal-être, en stress.
Ce comportement est devenu une norme et ce constat est édifiant !
Tout état de stress entraîne des contractions, des dysfonctionnements physiques, émotionnels et mentaux.
En premier lieu, le cavalier doit connaitre les besoins naturels de base du cheval, c’est-à-dire quels sont ses besoins au quotidien pour avoir une vie saine et en rapport avec le bon fonctionnement de son corps, de ses émotions et de ses capacités cognitives :
• 1. Le cheval doit pouvoir se déplacer librement au pas dans la journée. Son système digestif en dépend. En limitant ses déplacements vous bloquez la digestion, et vous favorisez les coliques.
• 2. Le cheval est un animal vivant en troupeau. Il a besoin d’interactions avec ses congénères. Ce manquement entraîne énormément de stress, donc de mal-être, et impacte directement sa santé physique.
• 3. L’estomac du cheval est fait pour travailler presque tout le temps. Il est fait pour traiter beaucoup de nourriture faible en apport calorique (l’herbe). Nourrir les chevaux uniquement avec trois repas de céréales par jour est source d’ulcères et donc de stress.
Voilà déjà les bases sur lesquelles vous pouvez veiller quel que soit votre niveau équestre. Avec le respect de ces règles simples, vous verrez déjà une amélioration sur votre cheval. De nombreux chevaux récupèrent une meilleure locomotion uniquement en les lâchant au paddock la journée avec un accès à l’herbe ou au foin à volonté.
Ensuite, le cavalier doit s’intéresser au mental de son cheval, et par là je ne parle pas que de la motivation, mais surtout sa compréhension.
Nous devons être conscients que nous imposons au cheval une vie et des activités loin de ce qu’il aurait fait sans nous.
Ensuite, le cheval a des capacités cognitives, c’est-à-dire qu’il apprend.
Que vous en ayez conscience ou non, le cheval apprend constamment à vos côtés… et malheureusement souvent des mauvaises choses. Prenons un exemple : à chaque fois que je me mets à cheval, le cheval avance, et j’accepte ces mouvements car j’arrive à me hisser sur son dos et que cela ne me paraît pas « grave ». Le cheval sait alors qu’il peut avancer lorsqu’il le veut dès que le cavalier monte sur son dos.
Quelques instants plus tard, vous demandez un arrêt et le cheval démarre alors que vous vouliez rester à l’arrêt… et là vous augmentez la pression, voire vous « punissez » le cheval par des actions fortes dans sa bouche… et là c’est l’incompréhension. Parfois il peut partir sans votre demande et parfois pas. Quoi qu’il en soit, ça fait mal. Le cheval ne peut donc pas savoir ce qui est la bonne réponse ou pas.
Il stresse, développe des défenses puis fuit, juste parce qu’il bouge au montoir.
Ce n’est qu’un petit exemple qui montre que vous pouvez vous interroger sur chaque aide, chaque situation et voir à quel point nous mettons le cheval dans la confusion par manque de conscience de son apprentissage à chaque instant.
Quid de la clarté des aides ?
L’indépendance des aides est primordiale si vous voulez un cheval en bonne santé. Si le cheval ne comprend pas vos aides, ou si elles sont contradictoires (comme mains et jambes en même temps…) vous aurez à moyen terme un cheval avec des problèmes de santé plus ou moins graves en fonction de son degré de stress.
Posez-vous la question :
Comment mon cheval sait comment répondre aux deux rênes qui se tendent ? je ralentie ou je « me place » en continuant l’allure ? Êtes-vous surs qu’il n’y a aucune confusion ? Si c’est le cas c’est que vous utilisez l’assiette pour communiquer. Sinon, il y a forcément confusion !
En équitation éthologique nous traitons de ces différents sujets en expliquant clairement la réponse aux aides au cheval, que ce soit au sol ou en selle. De nombreux chevaux changent totalement de comportement juste après un stage de 4 jours, car soudainement ils comprennent les réponses qu’ils doivent donner aux différents codes et pressions du cavalier.
Un autre sujet très important à ouvrir ici est la désensibilisation.
Chaque jour, le cheval vit dans un milieu aménagé par l’homme avec des choses et des outils qu’il ne connait pas. Le cheval est de nature néophobe, c’est-à-dire qu’il se méfie de tout ce qui est nouveau dans son environnement.
Puis, en fonction de ce qui se passe ou non avec l’objet, il l’ignore, l’apprécie ou le déteste. Pourquoi les chevaux adorent le bruit de la brouette et déteste le bruit de la tondeuse ?
Simplement parce que l’association, l’apprentissage du cheval a été différent avec les deux objets.
Au XXIème siècle, nous savons comment le cheval apprend et comprend. Nous sommes donc en mesure de lui expliquer par des techniques simples que la tondeuse n’est pas dangereuse.
Je peux même aller plus loin : il est cruel au XXIème siècle de laisser un cheval en stress avec son environnement avec toutes les connaissances que nous avons. L’humain n’a plus d’excuses !
Le sujet est vaste et on ne peut malheureusement pas vous apporter toute l’information et les compréhensions en un article.
Il est urgent pour l’humain souhaitant le bien-être de son cheval de se former. Le cheval a besoin que vous le compreniez pour l’aider. Suivez-moi sur Facebook ou Instagram où je partage énormément de vidéos pour vous aider sur ce chemin avec votre cheval.
LE STRESS ENTRAÎNE :
• Une baisse des défenses immunitaires (maladies)
• Une baisse de la densité osseuse (fractures)
• Un dysfonctionnement du système digestif (ulcères, coliques, malnutrition pour mauvais fonctionnement du foie…)
• Des stéréotypies (usure de l’appareil locomoteur, coliques…)
• De l’Agressivité
• Un manque de concentration (apprentissage limité)