Risques de fourbures et d’apparition de maladies… Le surpoids doit être rapidement pris en charge pour ne pas mettre la santé du cheval en danger.
Si certaines races sont prédisposées en raison de leur rusticité, le même protocole s’applique à tous les che-vaux et permet d’agir efficacement.
Voici quelques règles d’or à respecter.
1 – Surveiller l’état corporel de son cheval
Un contrôle régulier de l’état corporel (1fois/mois) permet de s’assurer de l’absence d’embonpoint et, le cas échéant, d’agir rapidement pour y remédier.
L’Ifce propose gratuitement deux outils de simulation en ligne pour estimer :
• L’état d’engraissement, grâce à une notation d’état corporel effectuée par observation et palpation de l’animal.
• Le poids, à partir de mesures du périmétrique thoracique (ruban métrique) et de la hauteur au garrot (toise).
2- Proscrire les concentrés
Un cheval gras n’a pas besoin d’énergie. Proscrivez l’apport de compléments énergétiques pour les chevaux à l’entretien ou se dépensant peu. Réajustez l’apport de concentrés pour les chevaux à besoins plus élevés (croissance/gestation/lactation/sport) ayant de l’embonpoint. En revanche, ne négligez pas l’apport d’un aliment minéral vitaminé.
3 – Distribuer des fourrages riches en fibres
Une alimentation à base de fourrages fibreux, pauvres en énergie (sucres/amidon), est la clé d’un régime efficace. Plus le stade de maturité de l’herbe est avancé, plus elle est fibreuse et moins sa valeur nutritive (teneur en sucres/protéines) est élevée. Privilégiez donc un apport quotidien de fourrages récoltés tardivement au stade épiaison (mi-juin/juillet) à hauteur de 1,0-1,5% du poids vif du cheval (en kg de matière sèche). Mais attention… Fourrages pauvres ≠ fourrages de mauvaise qualité sanitaire !
4 – Maîtriser l’accès au pâturage
L’objectif est de limiter l’ingestion d’herbe fraîche, notamment au printemps et en automne, périodes où elle est très riche. Pour cela, limitez le pâturage de surfaces au stade feuillu (5-15cm) et/ou faites pâturer des surfaces d’herbe épiée. Attention ! L’offre étant réduite, les chevaux cherchent de la nourriture et s’attaquent à d’autres végétaux.
Pensez à vérifier l’état des clôtures pour éviter les fugues et l’absence d’arbres/haies/plantes toxiques pour limiter les risques d’intoxication.
5 – Ralentir l’ingestion
Utilisez des équipements comme les slowfeeders, filets à foin, muselières… et fractionnez la distribution des fourrages dans la journée pour favoriser la mastication, l’insalivation et donc une bonne digestion.
6 – Faire faire de l’exercice
Le cheval obèse peine à l’exercice car il manque de condition physique, pas d’énergie ! Il a donc besoin d’une activité physique, certes modérée et adaptée, mais régulière pour retrouver sa forme.
7 – S’adapter aux saisons
Au printemps et à l’automne, faites attention à la richesse de l’herbe et aux quantités offertes. Abordez l’hiver comme le cheval le ferait dans la nature, c’est-à-dire sans couverture. Le froid lui fera naturellement brûler des graisses, donc maigrir.
Par Nelly Genoux – Ifce
Pour en savoir plus :
http://simulation.haras-nationaux.fr/poids_vif