Force est de constater que depuis 40 ans l’équitation western peine à se faire connaître (reconnaître ?) sur la scène équestre hexagonale. Alors qu’en Italie et en Allemagne cette dernière cartonne, elle est malheureusement souvent ignorée, voire boudée sur notre sol. Pour quelles raisons ?
Souvent incomprise, souvent mal perçue, peu fédérée elle n’arrive pas à se faire entendre ni comprendre et ce, pour des raisons multifactorielles : que se soit dans l’assimilation à l’imaginaire folklorique Américain, qui lui occasionne une image considérée comme dégradante, plus attaché au cliché qu’à la réalité d’ailleurs, que se soit dans sa pluralité de disciplines (plus d’une vingtaine dont une dizaine jouissent d’une reconnaissance fédérale), au vocabulaire personnel et complexe ou encore dans la myriade d’associations la représentant.
A ceci s’ajoute le fait que peu de professionnels sont formés et que par conséquent peu de structures jalonnent notre territoire. Pourtant, le dressage, la technicité, la sécurité des chevaux western et cette pluralité de disciplines sportives ou de loisirs (il y en a donc pour tous les gouts) en font une équitation en devenir, mais, à la longue gestation.
Qui compose cet univers complexe ?
L’EW est composée d’associations indépendantes. On ne peut donc pas parler ici de poupées gigognes, mais d’une galaxie.
Les associations de disciplines : (bétail, vitesse, performance (« dressage »)). Elles ne gèrent chacune qu’une seule discipline.
Les associations de races : Elles gèrent les races de chevaux américains, Quarter Horses, Paint Horses et Appaloosas (…), Les associations Françaises sont les représentantes des associations Américaines en France et aident les propriétaires dans leurs démarches.
Les associations fédératives, représentent plusieurs disciplines, certaines tournées vers le bétail, les autres vers la performance « dressage », la vitesse.
Que signifie donc faire de l’équitation western ?
L’EW est avant tout un dressage codé particulier donné à un cheval sur le principe confort/inconfort, associé à une philosophie basée sur l’étude du comportement type dominant/dominé. Elle repose sur le respect mutuel, la confiance et la sérénité. Il en résulte des chevaux éduqués, donnant une équitation technique simple et très sécurisante. C’est la base de l’EW de loisir et/ou sportive. L’optimum est atteint lorsque l’on utilise un Quarter Horse, cheval génétiquement travaillé au mental froid, intelligent, rapidement disponible et mobilisable. Monter Western n’est donc pas une question de tenue : porter un chapeau ou des bottes ne font pas un cavalier d’EW forcément, tout comme un Quarter Horse non éduqué et une selle western ne font pas non plus un cheval western.
Il est donc tout à fait possible de faire de l’EW (hélas jusqu’à un certain niveau seulement), avec tous types de chevaux du moment qu’ils sont éduqués western, et que leurs cavaliers répondent à cette philosophie.
Quelles disciplines pour commencer ?
Rester dans le Giron des disciplines reconnues par la FFE et enseignées par des diplômés d’état spécialisés vous permettra de ne pas vous égarer. Vous aimez le travail à pied ? Le showmanship est fait pour vous. Vous souhaitez améliorer votre cheval en extérieur et son attention sur les obstacles ? Essayez le trail ! le travail et l’évolution en carrière, la mise en selle et les allures vous bottent? Le Horsemanship vous tend les bras. La précision et la technique? le reining est roi. Il existe de plus d’autres disciplines basées sur le bétail et la vitesse. Il est donc invraisemblable qu’une des disciplines proposées ne corresponde pas à vos attentes non sans vous apporter satisfaction et plaisir.
Arnaud Perroux Village Western – Hourtin