La fourbure est une maladie du système vasculaire du pied.
C’est une pathologie grave, très douloureuse qui peut provoquer des dommages irréversibles. Cette maladie évolue très rapidement et la vigilance est de mise !
Que se passe-t-il dans le pied du cheval ?
Le keraphylle (structures de la face interne du sabot) et le podophylle (appareil suspenseur de la phalange distale) adhèrent ensemble. Lors d’une fourbure, l’apport sanguin est réduit et peut provoquer une rupture des liaisons. La cohésion entre la phalange distale et la paroi n’est plus assurée. La phalange n’est plus dans l’axe du sabot et bascule. Dans les cas extrêmes, la 3ème phalange peut perforer la sole devant la pointe de la fourchette. C’est la 3ème phalange qui donne la forme du pied et fournit la rigidité nécessaire pour soutenir le poids. L’évolution la plus défavorable amène au déchaussement du sabot et peut conduire à la mort du cheval.
Il existe deux types de fourbures : aiguë ou chronique.
La fourbure aiguë concerne généralement les deux antérieurs simultanément. Afin de soulager sa douleur, le cheval adopte une attitude caractéristique « campée » du devant pour reporter son poids sur l’arrière de ses pieds antérieurs.
La fourbure chronique intervient après le basculement de la phalange distale. Le cheval a une douleur chronique sur l’avant du pied, il continue à adopter une attitude campée et il s’appuie de plus en plus sur ses talons. Ce qui amène à une déformation du pied.
Quels sont les symptômes d’une crise de fourbure chez le cheval ?
La fourbure est très reconnaissable à la posture du cheval. Il se tient généralement très en arrière, sur les talons et reporte son poids sur les postérieurs. Généralement, il ne se déplace plus ou très peu et peut rester couché pour soulager sa douleur. Le rythme cardiaque et respiratoire du cheval s’accélère et il peut manifester une transpiration excessive. Ses sabots sont anormalement chauds et très sensibles notamment en pince.
Quelles sont les causes ?
• Une alimentation trop riche
• Embonpoint ou obésité
• Travail excessif sur terrain dur
• Absorption d’eau trop froide par un cheval en sueur
• Déshydratation et épuisement en course d’endurance
Quels sont les équidés les plus sensibles aux fourbures ?
- Les poneys
- Les chevaux ou ânes avec de l’embonpoint
- Les équidés souffrants de maladies métaboliques ou du syndrome de Cushing
Quels traitements ?
En attendant les soins vétérinaires, vous pouvez plonger les pieds de votre cheval dans un bain d’eau froide afin de soulager sa douleur. Des anti-inflammatoires sont généralement administrés afin de favoriser le flux sanguin et réduire œdème. Des radiographies peuvent être nécessaires pour diagnostiquer l’état d’avancement de la fourbure. Enfin, l’intervention d’un maréchal-ferrant peut être opportun sur avis du vétérinaire afin de soulager les pieds du cheval avec une ferrure spécifique. Dans tous les cas, la mise au repos sur un sol mou et une alimentation légère et adaptée sont conseillés.
Si la fourbure est en lien avec l’alimentation comme l’herbe de printemps, il est alors vital de sortir le cheval de la pâture et de le mettre dans un petit paddock qui réduira ses apports alimentaires sources de fourbure.
Une fourbure peut parfois être très longue à traiter. Dans les cas extrêmes, une chirurgie ou une euthanasie peuvent être envisagées.
La fourbure est toujours une urgence vétérinaire, plus vite le cheval est pris en charge et mieux c’est pour la gestion de la crise et ses consequences.
L’équipe Cheval partenaire