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Retrouvez les témoignages de Mathéo et d’Inès
Mathéo : une mécanique bien huilée
De toute la hauteur de ses 14 ans, Mathéo observe sans mot dire. Une phase d’approche habituelle et un temps de latence nécessaire pour ce cavalier émérite pour lequel il est indispensable de jauger la monture avant de tenter de l’apprivoiser.
Mathéo cavale au galop, c’est désormais son quotidien, un choix réfléchi que rien ne semble altérer. C’est à Cadillac en Fronsadais que la rencontre se fait dès l’âge de 5 ans avec le monde équestre. Les poneys et le saut d’obstacle y sont légion. Mathéo comprend très vite que c’est dans ce manège-là qu’il s’exprimera le mieux. Rapidement il envisage de se former à un métier dans le domaine. Mais comment? Un surf sur le site Internet de l’AFASEC sera le premier geste déterminant dans le destin professionnel de Mathéo. « Je ne savais pas que l’AFASEC existait. Mais dès que je l’ai su, j’ai souhaité m’inscrire à l’école de Mont-de-Marsan, en classe de troisième Enseignement Agricole ». Explique l’élève.
Après un stage de positionnement, Mathéo choisit le galop. Il aime la vitesse et tous les week-ends il fait aussi du quad. 4 roues et 4 pattes, vous rajouterez 4 quarts d’équilibre qui font de Mathéo un garçon entier qui avance avec assurance. L’été dernier, il a été sacré Champion de France en CSO Club 3. Méthodique jusqu’au bout des sabots, il prend plaisir à décrire les journées de travail chez son patron Hector de la Geneste, entraineur de chevaux de courses à Pau : « Le matin on commence à six heures, après on monte, là où je suis on ne fait pas les box. On monte de 6 h jusqu’à midi, 4 lots, un lot correspond à un cheval. L’après-midi c’est repos jusqu’à 17 h, à 17 h30, on revient à l’écurie on appelle ça l’écurie du soir. On met le foin et on donne les granules. Si des chevaux sont blessés, on les soigne. Côté école, je ne sais pas encore si j’irai en CAPA ou en filière Bac. J’aime bien l’alternance entre le patron et l’école, on fait 2 semaines de vacances, 3 semaines de stage et quatre semaines de cours. » Force est de constater que l’art de la précision anime le jeune cavalier. Une qualité qui servira sans nul doute son ambition : « je serai jockey d’obstacle ». Il n’est pas permis d’en douter !
Inès : à la vitesse d’un cheval au galop
« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans », disait Arthur Rimbaud. Et bien si, Inès fait mentir le poète, car il lui en faut du sérieux à elle pour tenir son rang en terminale bac pro CGEH, conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique à l’AFASEC de Mont-de-Marsan. Faire le choix de suivre une scolarité dans une école hippique, c’est choisir volontairement de suivre une voie exigeante, technique, où le mot discipline est tout sauf galvaudé. Comment devient-on une jeune fille sérieuse de 17 ans ? En se frottant dès l’enfance, à l’âge de 6 ans, à des poneys parfois rebelles d’un club équestre à Carcassonne. Inès s’accroche à la crinière avec douceur, mais envie et fait des concours de CSO et de dressage jusqu’à l’âge de 13 ans. Puis elle choisit de rentrer à l’AFASEC en septembre 2016 en 3e Enseignement Agricole, et au galop puisque c’est son « dada ».
Le sérieux et la persévérance payent, dès décembre 2016, elle entre en stage dans une écurie de course de Pau chez Charles Gourdain. La cavalière adhère alors à l’association Espoirs en courses et participe à 2 courses-école à Pau en décembre 2018 et en janvier 2019…et vous savez quoi ? Et bien elle gagne ces deux courses !
En février 2019 elle débute en course officielle et loin de faire de la figuration, se classe honorablement en milieu de tableau. Non, sérieux ? Eh bien oui sérieux, puisqu’on vous le dit ! Et vous allez comprendre en vitesse qu’Inès poursuit son parcours à 100 km/h : « J’adore les sports mécaniques, le week-end je fais du moto-cross, j’y retrouve certaines sensations vécues en course ». Vite, vite, Inès ne perd pas de temps, les entrainements n’attendent pas : « Mon patron m’a pris ma licence de jockey en février 2019. Chez lui, je m’entraine toute la semaine jusqu’au samedi matin. J’ai le dimanche de repos, à part quand il y a des courses. À l’AFASEC je fais des activités sportives qui me permettent de maintenir une bonne condition physique et je monte aussi, bien sûr. Je serai diplômée en juin, j’espère partir plus tard dans un pays anglophone pour maitriser l’anglais ». Si ce n’est pas sérieux, ça !
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