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Les maladies respiratoires du cheval sont parmi les causes principales de consultation en médecine équine, en grande partie car elles altèrent la performance et le confort de vie de l’animal.
Comme les hommes, les chevaux peuvent être asthmatiques ! Vous connaissez probablement cette maladie sous d’autres noms comme l’emphysème, la pousse ou encore la bronchopneumonie obstructive chronique, maladie inflammatoire des voies respiratoires etc. L’évolution de la terminologie reflète l’amélioration des connaissances vétérinaires : en raison de ses nombreuses similitudes avec la maladie humaine, le terme « asthme équin » a été adopté en médecine équine. On distingue différents stades d’asthme équin entre les chevaux qui présentent une difficulté à respirer au repos (asthme équin sévère ou pousse) et ceux qui n’en n’ont pas (asthme équin discret à modéré).
L’asthme est caractérisé par trois phénomènes :
• Inflammation chronique des voies respiratoires
• Hypersécrétion bronchique
• Bronchoconstriction.
Cette maladie concerne généralement les chevaux âgés de plus de 7 ou 8 ans pour l’asthme sévère mais les animaux peuvent souffrir d’asthme discret à modéré dès l’âge de 2 ou 3 ans.
Les causes de l’asthme
Bien que la sensibilité varie considérablement, les causes de l’asthme sont multiples et l’environnement du cheval joue un rôle important. N’importe quel cheval exposé aux poussières et à des allergènes peut devenir asthmatique : dans de nombreux cas, l’alimentation (fourrages surtout) et la litière contiennent des agents irritants (champignons, moisissures, particules, etc.), qui vont provoquer, suite à leur inhalation par le cheval, une réaction respiratoire allergique et/ou inflammatoire, favorisant des lésions pulmonaires et l’installation d’un asthme équin.
Les signes cliniques
Les signes cliniques dans les premiers stades sont souvent discrets et peu reconnus. Il peut s’agir d’une petite toux en début de travail qui persiste pendant plusieurs semaines, d’une difficulté supérieure à récupérer après un effort qui est pourtant habituel, d’un écoulement séreux (blanc, translucide) au repos au niveau des naseaux. Dans les stades plus avancés, on observe un cheval qui présente une réelle intolérance à l’effort, des difficultés respiratoires marquées au repos, les naseaux dilatés au boxe, qui force l’expiration provoquant l’apparition d’une ligne de pousse : au niveau le plus sévère, ces signes peuvent être impressionnants et représentent une urgence, ils doivent être pris en charge très rapidement.
Diagnostic
Le diagnostic de l’asthme se fait d’abord par un examen clinique en lien avec les commémoratifs, puis des examens complémentaires sont souvent recommandés pour confirmer et affiner le diagnostic puis suivre l’évolution de la maladie. Dans ce cadre sont souvent réalisés une endoscopie et des prélèvements respiratoires (lavage trachéal et broncho-alvéolaire).
Traitement
Le traitement de l’asthme varie selon le niveau d’atteinte du cheval et associe des mesures environnementales à un traitement médicamenteux. Il est important de noter qu’un asthme débutant (stade discret à modéré) est réversible alors qu’un asthme plus marqué (modéré à sévère) est chronique et irréversible et nécessite une prise en charge beaucoup plus lourde et souvent à vie.
En conclusion, il est primordial de détecter les premiers signes d’asthme, pour mettre en place un traitement rapidement afin de limiter les conséquences à long-terme.
Avec la collaboration du Dr Valérie de Murat – Vétérinaire technique équin
Boehringer Ingelheim
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