17 juillet 2017 - Santé

LES COLIQUES CHEZ LE CHEVAL unE urgence

Dossier
colique-cheval

Les coliques peuvent avoir une évolution extrêmement grave et constituent la première cause de mortalité chez les équidés.

Qu’est ce qu’une colique ?

On appelle colique une douleur abdominale qui peut être d’origine digestive mais également urinaire ou génitale. Les chevaux sont des animaux particulièrement sujets aux coliques d’origine digestive en raison  de caractéristiques anatomiques prédisposantes (impossibilité de vomir, petite taille de l’estomac, zones de rétrécissement au niveau du gros colon…). De plus, leur transit est  facilement perturbé lors de mauvaise gestion de l’alimentation, de stress, de modification de l’environnement ou d’infestation parasitaire.

Quelles sont les causes des coliques digestives ? 

Les coliques ont des causes diverses et multiples qui peuvent se conjuguer.  Les deux  plus importantes sont l’alimentation et le parasitisme.

Il est cependant possible de distinguer d’autres facteurs de risque dont certains sont propres au cheval et d’autres relèvent de son activité, de son environnement et de la conduite d’élevage (façon de s’en occuper, de l’alimenter…).

Que fait un cheval en colique ? 

Tout d’abord il arrête de s’alimenter et il semble inquiet. Il peut gratter le sol avec son membre antérieur, se coucher puis se rouler plusieurs fois. Certains se tiennent campés et se mettent en position pour uriner. Ces coliques sont souvent, à tort, appelées coliques urinaires alors que c’est bien un
problème digestif qui perturbe le cheval.

La plupart des coliques sont bénignes mais doivent être traitées de manière adéquate. Il ne faut pas hésiter à appeler son vétérinaire dès les premiers signes.

Photo 1 – Sondage naso-oesophagien chez un cheval en colique ©Betty Garcia

Photo 2 – Fouille transrectale chez un cheval en colique ©Betty Garcia

La visite du vétérinaire

Le vétérinaire examine le cheval : examen des muqueuses, prise de la fréquence cardiaque, auscultation de l’abdomen. Il intervient ensuite en
plaçant une sonde dans le nez, puis dans l’œsophage du cheval, jusqu’à ce qu’il atteigne l’estomac qu’il peut alors vidanger (photo 1).

Il procède également à une palpation transrectale (photo 2), en plaçant son bras dans le rectum du cheval afin de palper les différentes structures de la cavité abdominale. Il peut alors sentir une obstruction (un bouchon) ou une torsion et prendre ensuite les mesures thérapeutiques qui s’imposent.

Le traitement médical repose sur l’administration d’antalgiques, de sédatifs et d’huile de paraffine si nécessaire. Dans les cas les plus graves, il est nécessaire d’opérer le cheval, notamment pour vider l’intestin surchargé et remettre en ordre les différents segments digestifs.

C’est une intervention importante,
réalisée sous anesthésie générale,
dans des structures vétérinaires adaptées, avec un bon pronostic si la prise en charge est rapide.

Avec la collaboration de Sophie Paul-JeanJean, 

Docteur vétérinaire,

Responsable technique gamme équine

Boehringer Ingelheim

INFO SUPPLÉMENTAIRE : les ulcères, une cause de coliques chez le cheval 

Dans certains cas, l’apparition de coliques peut être symptomatique d’ulcères gastriques. Cette affection est très répandue et de nombreuses études rapportent des prévalences élevées chez les chevaux quelle que soit leur activité. Les signes cliniques des ulcères sont peu spécifiques et difficiles à déceler mais ils doivent être inclus dans le diagnostic différentiel des coliques. Après un examen clinique, la gastroscopie permet de visualiser les ulcères et d’évaluer le nombre et l’étendue des lésions. Le succès du traitement repose sur une bonne gestion médicale associée à la maîtrise des facteurs de risque.

(Pour en savoir plus sur les ulcères gastriques, voir Cheval-partenaire n°2 Été 2016 consultable sur www.cheval-partenaire.fr/magazine)

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