CONSEILS EN AUTOMNE POUR NOTRE CHEVAL

Dossier
automne-cheval

1 – Nouvelle saison : vermifugez votre cheval en fonction de son âge, poids, état et environnement.

• Tous parasites adultes, larves non enkystées, gasté- rophiles, strongyloïdes, petits strongles (larves enkys- tées) et grands strongles (vers ronds dans gros intestin), oxyures (vers rond blanchâtre, grattages au niveau de la queue), ascaris (chez le jeune équidé), ténia (vers plats), etc.

• Pathologies rencontrées en fonction des parasites: poils piqués hirsutes, état anémié, amaigrissement, grattages, coliques, diarrhées, perforation intestinale…

Demandez conseil à votre vétérinaire sur le choix de la molécule adéquate et de l’intérêt ou non d’une vermifugation en fonction de votre cheval et de son environnement et de son mode de vie.

2 – Les tiques

Elles entraînent maladies :

• La piroplasmose : anémie, fatigue, fièvre (très marquée au début, pouvant dépasser 40°C), anémie due à la destruction des globules rouges, urines foncées.

• La Lyme : fièvre modérée, fatigue, douleurs articulaires (gonflement des articulations), oedèmes des membres, léthargie.

Dans les 2 cas, consultez en urgence votre vétérinaire qui effectuera une prise de sang et un diagnostic.

• Piroplasmose : traitement à l’Imidocarb à doser selon le poids et l’état du cheval. Vigilance sur les effets secondaires (coliques, diarrhée…).

• La Lyme : traitement relativement long ( 3 à 6 semaines) par antibiotiques et anti-inflammatoires.

3 – Les glands

Les glands sont toxiques par les tanins qu’ils contiennent. Certains chevaux peuvent être plus sensibles que d’autres et les glands verts seraient plus toxiques que les glands plus mûrs. Les symptômes: constipation, diarrhée, perte d’appétit, hémorragie intestinale, coliques, urines foncées et épaisses, mort du cheval dans certains cas.

Essayer de changer les chevaux de pâture ou installer des clôtures autour des chênes pour éviter que les chevaux puissent atteindre les glands.

4 – La tonte

Les poils courts doux et épais servent d’isolant contre le froid. Les poils longs que l’on trouve en surface, servent à se débarrasser de l’humidité en remplissant un rôle de gouttière, qui garde ainsi la peau du cheval au sec. Le poil est donc un élément de protection primordial contre l’humidité et les coups de froid.

Il est important d’adapter la tonte de son cheval en fonc- tion de son travail intensif ou non et de sa condition de vie en pré ou en box. Par exemple, si le cheval ne travaille pas ou peu, il n’est pas nécessaire de le tondre. Une cou- verture séchante après le travail peut suffire.

Tondre son cheval lui permet de diminuer sa transpiration et facilite le séchage après le travail. Plus le cheval sèche vite, moins il est susceptible d’attraper un coup de froid.

La tonte commence à la fin de l’automne, lorsque les chevaux font leur poil d’hiver et commencent à transpirer plus abondamment au travail.

Il peut s’avérer utile d’avoir plusieurs jeux de couvertures avec différentes qualités de gram- mage : légère, demi-saison, imperméable pour les chevaux en pré, couvre rein pendant le travail, couverture séchante après le travail, couverture intégrale, etc…

5 – Abris

La pluie est le facteur le plus dérangeant lorsqu’il fait froid car l’humidité entrave la thermorégulation de l’équidé en augmentant les pertes de chaleurs par évaporation.

Le cheval au pré doit bénéficier d’un abri trilatéral, exposé au Sud ou à l’Est qui les protège du vent et des intempéries.

6 – La douche

La douche du corps est déconseillée, sauf si vous disposez d’eau chaude et d’un solarium pour sécher le cheval. Si vous douchez les paturons, pensez à bien sécher les membres après la douche.

7 – Crevasses et gale de boue

  • Les crevasses sont souvent liées à une humidité persistante sur les membres, ce qui favorise l’apparition de germes.
  • La gale de boue se développe avec l’humidité, elle infecte les pâturons qui peuvent entrainer des lésions de la peau, comme des crevasses ou des plaies.

Pour prévenir, éviter de tondre les membres et les fanons, bien doucher les membres après le travail pour enlever la boue et le sable, et bien sécher les pâturons.

En cas de lésion, tondre pour mieux nettoyer.

8 – Maladie pulmonaires

Attention à la poussière !

Pour les chevaux en box : bien ventiler les écuries pour éviter les dépôts de poussières et attention aux courants d’air.

9 – Entretien des pieds

L’humidité peut provoquer des fourchettes abîmées, des cornes molles, etc.

Appliquer régulièrement de la graisse ou de l’huile adaptées à la saison en cours. Le goudron de Norvège permet d’ assécher et de garder la fourchette saine. De nombreux produits et soins existent pour protéger et entretenir les pieds de votre cheval.

10 – Abcès du pied

L’abcès du pied est causé par une infection bactérienne dans le sabot. L’abcès peut être lié à plusieurs facteurs : cailloux, chocs , clous, mauvaise alimentation… Les sols humides peuvent aussi favoriser les abcès en ramollissant la corne.

Bien nettoyer les pieds de votre cheval régulièrement, faire intervenir le maréchal ferrant si besoin, désinfecter et garder le cheval au sec durant la cicatrisation de l’abces. Demandez conseil à votre vétérinaire.

11 – Adaptez l’alimentation

Adapter l’alimentation en fonction de la qualité de la pâture, de l’activité du cheval et de son état corporel. Complémenter en foin si besoin.